La petite histoire de la SAF :

Du SAVON des Gaulois au savon des Collines de Genty

Les origines du savon remontent aux égyptiens. Ils décrivaient des recettes de savon sur leurs fameux papyrus.
En Europe, les Gaulois étaient apparemment les premiers à fabriquer intentionnellement du savon partant du suif de chèvre et de la potasse de cendres de hêtre ou de bouleau, pour se teinter les cheveux ou s’en servaient comme onguent.
Le savon, selon Pline, serait une invention gauloise, utilisé sous deux formes : liquide ou molle. Si le mot gaulois sapo a donné le français savon, il aurait pour étymologie le mot latin sébum, suif, en grec, sapon.

Le savon de Castille

= Huile = 100 % huile d’olive
sud de l’Europe et Bassin méditerranéen

Connu en Espagne dès le Ier siècle, la fabrication du savon est décrite vers l’an 300 par Zosime de Panopolis. Traditionnellement, les apothicaires de l’époque connaissaient les noms latins de sapo hispaniensis (savon espagnol) ou sapo castilliensis (savon castillan).

C’est un savon bon à tout faire, écologique, parfait pour l’entretien de la maison et de la peau. Il est aussi efficace pour les sols, la vaisselle, le linge.

Le savon de Castille possède les mêmes qualités multi-usage que le savon de Marseille, sauf qu’il est fabriqué à froid ce qui lui permet de garder la qualité des huiles végétales et présence de glycérine qui protège la peau. Sa douceur et ses vertus cutanées lui ont valu d’être très vite adopté par les apothicaires puis par le corps médical.

Le savon de Marseille

= à l ‘huile d’olive d’abord

Au IXe siècle, Marseille saponifie déjà son huile d’olive et produit de façon saisonnière son savon. Suite aux croisades, la fabrication et l’usage du savon végétal se répand, la cité phocéenne possède des manufactures de savon à partir du XIIe siècle qui utilisent comme matière première l’huile d’olive extraite en Provence la plus proche. Crescas Davin en 1371 fut le premier savonnier marseillais à utiliser la soude. La soude, terme qui à l’époque désigne un carbonate de sodium plus ou moins pur, provient des cendres des plantes des milieux salins, en particulier la salicorne.

Le savon évolue tout au long des siècles, en terme d’utilisation.
Au XIIIe siècle, l’huile d’olive se substitue à la graisse animale et le savon devient plus dur et utilisable tant pour le nettoyage que la toilette (peu courante alors).

C’est à Marseille que ce savon est élaboré , imité, puis transporté partout en Europe.
En France, Il faudra attendre la fin du XVIIe siècle pour règlementer la production de savon avec de l’huile d’olive, sans suif animale.

Les savons sont alors utilisés pour les nettoyages ménagers, ceux des laines, des tissus, avant teintures, dans les filatures, etc.

Aux XVIIIe et XIXe siècles, avec les colonies, les matières grasses vont se diversifier, c’est ainsi que sera introduite l’huile de Palme d’Afrique ou encore celle de coco.

« Le Savon du Congo »

de la fin du XIXe au début du XXe siècle. Derrière la marque, on trouve un Roubaisien, Victor Vaissier (1851-1923) qui avait repris la Savonnerie des Nations. L’entreprise fournissait à l’époque des quantités de détergents à l’industrie textile. Mais Victor Vaissier, fantastique chef d’entreprise, a bien senti la révolution hygiéniste poindre son nez : désormais, chacun allait prendre l’habitude de se laver et de sentir bon….
Il produit donc des « Savonnettes » lavantes et odorantes, ce qui répond à la demande de l’époque de l’Art Nouveau.

De l’INDUSTRIALISATION aux savons du XXe et du XXIe siècle :
Le savon , devenu populaire, va voir sa production stopper avec la Première Guerre Mondiale et la pénurie de matières premières. Les agents détergents comme les tensio-actifs, détrônent les savons et leurs procédés de fabrication.
Les savons, devenus objet de tous les usages de toilette, sont présents dans tous les foyers.

Les industriels, qui n’ont pas le temps de les laisser sécher plusieurs semaines, préfèrent utiliser des tensio actifs, et retirer la glycérine. Ce procédé est moins coûteux et permet des productions à très grande échelle. Et les consommateurs d’acheter ses produits qui sont, en réalité, desséchants pour la peau, car dépourvus d’ingrédients gras et nutritifs .
Dans les années soixante, les allergies vont se développer, en raison de facteurs alimentaires (alimentation industrielle et transformée), et en raison d’autres facteurs. Les savons sont accusés de léser les peaux fragiles. Les « savons sans savons » entrent dans la danse ! Une appellation trompeuse car ce produit est réalisé avec du tensio actif de synthèse et est autant délétère pour la peau.

Vous connaissez les savons PALMOLIVE ? (huile de palme associée à l’huile d’olive) mais à laquelle on a retiré la glycérine, donc sa source de nutrition de la peau et fait à base de tensio actif.
Le procédé de saponification à froid n’est pas abandonné, mais reste discret au bénéfice des productions industrielles..

Depuis quelques années , les savons saponifiés à froid , ont fait leur retour.
Ils sont surgras, c’est-à-dire, enrichis avec des huiles et des beurres gras, ce qui leur confère grande douceur, nutrition, protection du film lipidique, nettoyant sans dessécher la peau.
Le Covid a aussi replacé le savon dans le quotidien.

Les Savons des Collines de Genty

Ils sont tous surgras, bienfaisants pour la peau et l’hygiène, ils sont naturellement bactéricides.
Les Savons des Collines de Genty sont tous élaborés en saponification à froid. Certains comportent des ajouts, comme le miel,ou le jus de carotte ou encore le lait de brebis.
Chaque ajout provient de circuits extra courts, car ils sont produits dans le département de l’Aude, à quelques kilomètres de la savonnerie.
Le miel provient des 2 apicultrices : l’une située à Cenne Monestiés, et la seconde à Verdun en Lauragais. Elles produisent leur miel en zone de montagne noire.
Le jus de carotte est extrait des carottes bio, certifiées AB, achetées chez le maraîcher producteur de Montolieu.
Le lait de brebis est issu d’un élevage ovin, conduit en agriculture biologique, à Montolieu.
Chacun s’emploie à valoriser son produit dans le plus grand respect des pratiques agricoles et apicoles.
Ces produits de haute qualité sont ajoutés dans les recettes afin d’apporter une grande douceur, un crémeux, un plaisir singulier sous la douche.

L’histoire du savon n’a pas fini de s’écrire….

Le vent des collines - croix
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